Les revenus de la vente des vins, qui depuis 1924 à lieu le 3e dimanche de novembre, et ceux des plus de 400.000 visiteurs payants par an, alimentent un budget spécifique. Et le bénéfice réalisé, plus de 1,5 million d'euros annuellement, permet d'enrichir le budget d'investissement de l'établissement, qui, comparé à celui d'autres établissements de même taille, peut être ainsi doublé. "Cela sert à renouveler les équipements médicaux, à améliorer le confort hôtelier et à moderniser nos installations", explique le directeur du centre hospitalier, Antoine Jacquet, qui est arrivé en Bourgogne en 1988. Ce qui permet aussi de poursuivre l'idée initiale du fondateur des Hospices en 1443, Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne: une médecine de riches pour les plus démunis. "Nicolas Rolin a été génial, il a fait un palais pour les pauvres", s'exclame M. Jacquet, ajoutant: "cette idée est toujours vivante". L'hôpital a ainsi aménagé une "antenne d'accueil médicale" pour recevoir les "gens qui s'excluent d'eux-mêmes du système de santé". "Nous allons au-devant de ces gens pour les installer dans des locaux adaptés afin qu'ils soient progressivement réorientés vers le système normal de soins", dit-il. Cependant, même si le centre hospitalier de Beaune semble l'hôpital le mieux loti de France, l'établissement souffre des mêmes difficultés à recruter. "L'investissement ne règle pas tout", constate M. Jacquet. Le centre hospitalier de Beaune, dont le budget de fonctionnement s'élève à 37,35 M EUR, comprend quatre établissements de soins et d'hébergement: l'hôpital moderne Philippe le Bon, datant de 1971, l'hôpital Nicolas Rolin pour les personnes âgées dépendantes et deux maisons de retraite.
Autre particularité, afin de "gérer" l'événement de la vente des Hospices, qui a un retentissement en France et à l'étranger, la direction a fait appel depuis 1990 à une agence de communication parisienne. |